Quoi! deux messages sur le blog en moins d'un mois!!!! Mais que se passe-t-il????
Il y a tant à vous partager ! et ici, à Dushanbe (prononcer Douchambé), capitale du Tadjikistan, on a trouvé un café internet qui ne sert aucun café mais qui a une connexion assez rapide pour mettre le blog à jour !!!
Nous allons rester encore une petite semaine dans cette tranquille capitale anciennement soviétique et qui en ce milieu d'été, vit au rythme des travaux d'amélioration des façades publiques.... en vue des festivités d'anniversaire du chef de l'Etat, aux commandes depuis 1993.
On reste dans cette capitale non pas parce qu'on a été invités à la fête, ni même parce qu'on la trouve belle (encore que c'est pas si pire comme ville, avec ses batiments roccocccccco pastels!)..... mais parce que le consulat Turkmène a besoin d'une bonne semaine pour nous délivrer les visas de transit indispensables pour la suite !
Alors, si vous le voulez bien, voici une petite rétrospective en images de ces deux dernières semaines:
Avec nos amis d'Islamabad, c'est la fête tous les soirs: repas d'anniversaire du fils d'un ami, invitation chez la belle famille, buffet dans la famille, il ne manque pas de prétextes pour être ensemble.... et toute la nuit ! c'est là que la température est le plus agréable ! Le jour, on survit (c'est à dire que les parents s'occupent des visas, et que les enfants jouent au cricket!).
Mais après une semaine, la mousson et les visas arrivent ! Il faut dire au revoir aux amis. Dur, très dur!
On repart donc vers le Nord, sur la "mythique" Karakorum Highway !!!
Les enfants et Sophie n'arrètent pas de se moquer d'Etienne, qui rêve de cette piste depuis au moins 30 ans et qui ne cesse de s'exclamer sur sa beauté. Ceci dit, il n'a pas tort !!! Nous allons vivre une semaine de pur bonheur avec les Pachtouns dans un décors à couper le souffle;
Bon, vous aurez remarqué que certains Pachtouns ont les yeux bleus....
Musiques, chants, hospitalité font de ce séjour au Pakistan, une des perles du voyage.
Coté piste, on n'est pas tous les jours à la fête: de nombreux obstacles naturels ralentissent le voyageur. Une crue? il suffit de faire un détour de 20 km...
Un éboulement?
Il suffit d'attendre les mineurs chinois, jamais bien loin sur cette portion du monde; ils vous dynamitent les rochers en moins de 4 heures.
Un glissement de terrain???
Ici les choses se compliquent car le glissement en question (toute la partie gris clair de la montagne) a formé un barrage naturel et un lac en amont.... de 40 km. la piste est sous des centaines de mètres d'eau, certains villages aussi.
Il faut donc "escalader" ce barrage naturel de sables fins et de rochers bruts. Le 4x4 est indispensable;
Et pour traverser le lac (40 km quand même!), une seule solution: la barque!
Oui oui, il s'agit bien de ces barques qui assurent désormais le ravitaillement des villages émergés.
On nage dans la poussière et le bonheur jusqu'à la tombée de la nuit: le capitaine a trouvé des planches de bois suffisamment solides pour "embarquer" le syncro sur sa barque de 4 m de large....
Les roues sont bloquées par deux cailloux et une fois en place, le syncro dépasse devant et derrière. Il cache aussi toute la visibilité au chauffeur. C'est la nuit noire quand on part. Au bout de 10 minutes, un des deux moteurs lache...la réparation se fait à la lampe torche (aucune lumière à bord) et grâce aux outils d'Etienne !
Et 1h10 après, le débarquement a lieu:
Allah est grand, les Pakistanais aussi !
Le lendemain matin, Etienne a besoin de vérifier que la route est bien sous l'eau, pour être certain qu'on n'a pas rêvé !!!
C'est bien le cas, mais on est du bon côté du lac cette fois ci et on peut continuer jusqu'en Chine!
Le Khunjerab pass qui sépare Pakistan et Chine est à plus de 4300 m!
Sniff, on quitte le Pakistan et ses habitants si accueillants.... et on va expérimenter l'hospitalité chinoise, bien différente.Si la formule d'entrée au Pakistan (et beaucoup d'autres pays) était "Welcome", ici c'est un"Quickly go" aboyé dans un anglais très approximatif.... à nous d'apprécier!
Mais heureusement, dans cette partie de Chine, les nomades Kyrghyzes et les Uygours sont majoritaires et dès qu'on peut échapper au policiers et militaires, la beauté reprend ses droits :
Kashgar, ancienne étape sur la route de la soie, sonne la fin de la KKH (KaraKoram Highway).
Aujourd'hui c'est une ville Hanchinoise en pleine expansion.... Mais si on cherche bien autour de la mosquée et dans les rues de la vieille ville, on trouve encore des parfums d'Orient...
Une petite infusion de queue de rat ou de lézad séché, ça vous dit ??? Il parrait que c'est magique !
Après la Chine, direction le Pamir, longue chaine de cîmes magnifiques qui s'étend entre le Kyrghyztan et le Tadjikistan. Là encore on respire l'air pur à plus de 4000m et on savoure l'hospitalité des nomades qui nous invitent dans leur Yourte déguster les beignets et le thé salé. On a même droit à un Bozkashi, fête digne des "Cavaliers" de Kessel!
L'animal que tient François est une chèvre décapitée remplie de sable... et c'est l'élément principal du Bozkashi.
Les cavaliers, chacun pour sa peau, doivent s'emparer de la chèvre qui est au sol, faire un parcours de plusieurs kms en résistant aux assauts des autres et revenir lâcher la chèvre dans un cercle de pierres. Bien sur, ceux qui ont eu une mauvaise pêche essayent par tous les moyens de s'emparer de la pauvre chèvre en cours de route (fouetter le cheval de l'autre, tirer sur le mors d'un autre cheval...);
Préparation d'un cheval kyrghyze
Bonne pêche pour le cavalier orange !!!
"Non, c'est ma chèvre !"
Le terrain est sans limites...
...et la poussière est omniprésente !
Durant plus de 250 km après Khorog (Tadjikistan), la piste se faufile dans une vallée étroite qui sépare le Tadjikistan de l'Afghanistan. Le terrain n'est pas toujours déminé, même si de nombreuses ONG travaillent à rendre les pistes circulables et les champs cultivables. Mais à part ces panneaux qui rappellent la triste situation de cette contrée, la vie des villages afghans est la même que celle de leurs homologues Tadjiks: pas de mécanisation et peu de scolarisation ...
Et pour l'eau, c'est à la pompe, et on est tout heureux quand il y en a une !!!
Nous on rajoute quand même des gouttes de Micropur car la typhoïde est endémique dans cette région.....
BONNES VACANCES A TOUS CEUX QUI EN PRENNENT!
ON SE RETROUVE BIENTOT DE l'AUTRE COTE DE LA MER CASPIENNE !!!
Bises à tous