vendredi 22 juillet 2011

22 Juillet: Bons baisers d'Asie Centrale !!!

Quoi! deux messages sur le blog en moins d'un mois!!!! Mais que se passe-t-il????

Il y a tant à vous partager ! et ici, à Dushanbe (prononcer Douchambé), capitale du Tadjikistan, on a trouvé un café internet qui ne sert aucun café mais qui a une connexion assez rapide pour mettre le blog à jour !!!

Nous allons rester encore une petite semaine dans cette tranquille capitale anciennement soviétique et qui en ce milieu d'été, vit au rythme des travaux d'amélioration des façades publiques.... en vue des festivités d'anniversaire du chef de l'Etat, aux commandes depuis 1993.
On reste dans cette capitale non pas parce qu'on a été invités à la fête, ni même parce qu'on la trouve belle (encore que c'est pas si pire comme ville, avec ses batiments roccocccccco pastels!)..... mais parce que le consulat Turkmène a besoin d'une bonne semaine pour nous délivrer les visas de transit indispensables pour la suite !

Alors, si vous le voulez bien, voici une petite rétrospective en images de ces deux dernières semaines:


Avec nos amis d'Islamabad, c'est la fête tous les soirs: repas d'anniversaire du fils d'un ami, invitation chez la belle famille, buffet dans la famille, il ne manque pas de prétextes pour être ensemble.... et toute la nuit ! c'est là que la température est le plus agréable ! Le jour, on survit (c'est à dire que les parents s'occupent des visas, et que les enfants jouent au cricket!).
Mais après une semaine, la mousson et les visas arrivent ! Il faut dire au revoir aux amis. Dur, très dur!


On repart donc vers le Nord, sur la "mythique" Karakorum Highway !!!
Les enfants et Sophie n'arrètent pas de se moquer d'Etienne, qui rêve de cette piste depuis au moins 30 ans et qui ne cesse de s'exclamer sur sa beauté. Ceci dit, il n'a pas tort !!! Nous allons vivre une semaine de pur bonheur avec les Pachtouns dans un décors à couper le souffle;





Bon, vous aurez remarqué que certains Pachtouns ont les yeux bleus....
Musiques, chants, hospitalité font de ce séjour au Pakistan, une des perles du voyage.



Coté piste, on n'est pas tous les jours à la fête: de nombreux obstacles naturels ralentissent le voyageur. Une crue? il suffit de faire un détour de 20 km...

Un éboulement?
Il suffit d'attendre les mineurs chinois, jamais bien loin sur cette portion du monde; ils vous dynamitent les rochers en moins de 4 heures.


Un glissement de terrain???
Ici les choses se compliquent car le glissement en question (toute la partie gris clair de la montagne) a formé un barrage naturel et un lac en amont.... de 40 km. la piste est sous des centaines de mètres d'eau, certains villages aussi.


Il faut donc "escalader" ce barrage naturel de sables fins et de rochers bruts. Le 4x4 est indispensable;


Et pour traverser le lac (40 km quand même!), une seule solution: la barque!


Oui oui, il s'agit bien de ces barques qui assurent désormais le ravitaillement des villages émergés.
On nage dans la poussière et le bonheur jusqu'à la tombée de la nuit: le capitaine a trouvé des planches de bois suffisamment solides pour "embarquer" le syncro sur sa barque de 4 m de large....



Les roues sont bloquées par deux cailloux et une fois en place, le syncro dépasse devant et derrière. Il cache aussi toute la visibilité au chauffeur. C'est la nuit noire quand on part. Au bout de 10 minutes, un des deux moteurs lache...la réparation se fait à la lampe torche (aucune lumière à bord) et grâce aux outils d'Etienne !
Et 1h10 après, le débarquement a lieu:


Allah est grand, les Pakistanais aussi !

Le lendemain matin, Etienne a besoin de vérifier que la route est bien sous l'eau, pour être certain qu'on n'a pas rêvé !!!


C'est bien le cas, mais on est du bon côté du lac cette fois ci et on peut continuer jusqu'en Chine!




Le Khunjerab pass qui sépare Pakistan et Chine est à plus de 4300 m!
Sniff, on quitte le Pakistan et ses habitants si accueillants.... et on va expérimenter l'hospitalité chinoise, bien différente.Si la formule d'entrée au Pakistan (et beaucoup d'autres pays) était "Welcome", ici c'est  un"Quickly go" aboyé dans un anglais très approximatif.... à nous d'apprécier!

Mais heureusement, dans cette partie de Chine, les nomades Kyrghyzes et les Uygours sont majoritaires et dès qu'on peut échapper au policiers et militaires, la beauté reprend ses droits :



Kashgar, ancienne étape sur la route de la soie, sonne la fin de la KKH (KaraKoram Highway).
Aujourd'hui c'est une ville Hanchinoise en pleine expansion.... Mais si on cherche bien autour de la mosquée et dans les rues de la vieille ville, on trouve encore des parfums d'Orient...








Une petite infusion de queue de rat ou de lézad séché, ça vous dit ??? Il parrait que c'est magique !

Après la Chine, direction le Pamir, longue chaine de cîmes magnifiques qui s'étend entre le Kyrghyztan et le Tadjikistan. Là encore on respire l'air pur à plus de 4000m et on savoure l'hospitalité des nomades qui nous invitent dans leur Yourte déguster les beignets et le thé salé. On a même droit à un Bozkashi, fête digne des "Cavaliers" de Kessel!






L'animal que tient François est une chèvre décapitée remplie de sable... et c'est l'élément principal du Bozkashi.
Les cavaliers, chacun pour sa peau, doivent s'emparer de la chèvre qui est au sol, faire un parcours de plusieurs kms en résistant aux assauts des autres et revenir lâcher la chèvre dans un cercle de pierres. Bien sur, ceux qui ont eu une mauvaise pêche essayent par tous les moyens de s'emparer de la pauvre chèvre en cours de route (fouetter le cheval de l'autre, tirer sur le mors d'un autre cheval...);

Préparation d'un cheval kyrghyze 

 Bonne pêche pour le cavalier orange !!!

 "Non, c'est ma chèvre !"

 Le terrain est sans limites...

...et la poussière est omniprésente !


Durant plus de 250 km après Khorog (Tadjikistan), la piste se faufile dans une vallée étroite qui sépare le Tadjikistan de l'Afghanistan. Le terrain n'est pas toujours déminé, même si de nombreuses ONG travaillent à rendre les pistes circulables et les champs cultivables. Mais à part ces panneaux qui rappellent la triste situation de cette contrée, la vie des villages afghans est la même que celle de leurs homologues Tadjiks: pas de mécanisation et peu de scolarisation ...





Et pour l'eau, c'est à la pompe, et on est tout heureux quand il y en a une !!!


Nous on rajoute quand même des gouttes de Micropur car la typhoïde est endémique dans cette région.....

BONNES VACANCES A TOUS CEUX QUI EN PRENNENT!
 ON SE RETROUVE BIENTOT DE l'AUTRE COTE DE LA MER CASPIENNE !!!

Bises à tous

jeudi 7 juillet 2011

Aller à Leh … et retour ! (7 Juillet 2011 – Islamabad - Pakistan)

Nous revoilà après un long moment d’absence pour cause de difficultés pour accéder à internet …  et pour se mettre à l’ordinateur alors que nous avons tant à découvrir ! Que nos courageux (et patients) lecteurs veuillent bien nous en excuser…
Sarah :


Comme ces petits écoliers népalais de retour de classe, j'avais encore quelques devoirs à faire...
A Katmandou (ça parait déjà si loin – dans le temps et l’espace…) j’ai terminé mon année scolaire avec le CNED … enfin ! Ce n’était pas trop difficile mais ça fait du bien de s’arrêter. Je suis contente car j’ai une bonne moyenne générale et je passe en 4ème.
C’est d’ailleurs pareil pour mes 2 frères qui, eux, passent en 1ère S (François) et Thibault (Terminale S).  Ça n’a pas été tous les jours facile, il fallait se motiver et on était seuls (sans copains ou professeurs) même si Maman est une bonne professeure !

François :
Dans le sud-ouest du Népal, dans la plaine du Teraï, il fait très chaud avant la mousson. Tout le monde attend la pluie avec impatience, ça rafraichit même si c’est très humide. On visite le Bardia National Park, une des seules réserves au monde où on peut se promener à pied (!), au milieu des tigres, éléphants, rhinocéros unicornes,… Mais pas tout seul ! On est accompagné par des guides qui nous font tout un topo sur que faire en cas de rencontre, ça fait un peu peur mais avec Thibault on est tous les 2 motivés !


Les parents et Sarah sont plus relax (ou plutôt ils veulent expérimenter une promenade à dos d’éléphant) et ils partent faire une virée de leur côté. Ils rencontrent plus d’animaux que nous et ont même la chance d'apercevoir 2 tigres (très rare) !





Thibault :
Pour aller dans l’ancien petit royaume tibétain du Ladakh (au nord-ouest  de l’Inde), nous empruntons la route de Manali à Leh, capitale du Ladakh. A Manali, grâce à Papa qui travaille chez POMA nous visitons la télécabine POMA construite il y a 2 ans, et passons une super soirée …


… avant d’attaquer cette route superbe qui franchit 5 cols de 4000 à 5300 m d’altitude ! Des glissements de terrain bloquent la route de temps en temps, des queues de camions se forment … ainsi que des gros bouchons ! C’est l’occasion de discuter avec les indiens, qui font beaucoup de tourisme chez eux et fuient eux aussi la chaleur de la plaine. Certains montent juste pour toucher la neige !

Comme tout au long du voyage, les gens sont très curieux de voir comment on peut voyager à 5 dans ce petit camion, ils n’ont d’ailleurs jamais vu une telle maison roulante... Ils n’hésitent pas à passer la tête à l’intérieur et ce sont des bonnes occasions de rencontre, même si c’est souvent la même question : « Your country name ? » !



Etienne :
Après le Népal, nous retrouvons donc l’Inde une 3ème fois mais cette fois-ci c’est l’Inde du Nord, des montagnes, du Cachemire (dont fait partie le Ladakh), plus bouddhiste et musulman qu’hindouiste.
On se retrouve un peu comme au Tibet (on appelle d’ailleurs le Ladakh « Le petit Tibet » et plusieurs monastères ou palais ressemblent au Potala de Lhassa) et les contacts sont bien différents de l’Inde « d’en bas ». L’altitude aidant on se sent en quelque sorte dans un autre monde et les échanges sont passionnants, tant du côté des « locaux », les Ladakhis, que de celui des touristes rencontrés, notamment à Leh.
Dans la vallée de Leh, de nombreux monastères bouddhistes sont actifs et le bouddhisme imprègne encore beaucoup la vie quotidienne, d’une manière peut-être plus authentique qu’au Tibet.
Leh, capitale du Ladakh, et son palais.
Les vallées arides verdissent avec l’irrigation, dans le fond Leh et la vallée de l’Indus.

 Le Khardung-La (« La » signifie col) au dessus de Leh, soit-disant à 5602 m (18380 pieds selon la pancarte). Mais le GPS et plusieurs cartes donnent 5375 m. Voir le dos du T-Shirt d’Etienne quelques photos plus loin (le cadeau de la fête des pères) !

Au monastère de Matho (let’s go To Matho ?), un mandala réalisé avec du sable, signe de l’impermanence des choses, thème cher au bouddhisme (on ne doit pas s’attacher à quoi que ce soit).
Les livres de prières (longues feuilles imprimées rangées entre 2 planches) au monastère de Thiksey.
L’école des petits moines dans le monastère.
Une statue de Bouddha de 12m sur 2 étages au monastère de Thiksey.
Le monastère de Likir au milieu des montagnes.
Sur la route de Srinagar, nous arrivons  par le plus grand des hasards (qui fait bien les choses) le jour de la célébration annuelle au monastère de Lamayuru. Un énorme « tangkha » - grande pièce de tissu peinte ou cousue – de 12 m de haut et suspendu devant un bâtiment construit à cet effet. C’est le début de 3 jours de festivités, danses cérémonielles, prières,… Nous sommes émerveillés, tout comme à Rumtek au Sikkim (de l’autre côté du Népal), devant les couleurs des habits traditionnels, la ferveur des habitants, … et nous nous disons que nous avons vraiment de la chance d’être tombés ce jour-là !



Pour les grandes cérémonies certaines femmes portent une coiffure appelée « peyrac », une rivière de turquoise et autres pierres semie-précieuses, qui doit être assez lourde ! Il faut la remettre en place en permanence.

Il se passe quelque chose là-haut ...
... le « tangkha » est en train d’être mis en place sur la façade.



 

 Nous campons juste au-dessus du monastère sur une plateforme faite sur mesure pour notre Syncro… nous sommes aux premières loges pour assister à la cérémonie !


 Un chapelet, un moulin à prière, une peau de mouton sur le dos, un chapeau et des chaussures ladakhis…



 Cherchez Charlie 1 et 2 !


La nourriture (riz sucré avec des noix de cajou + thé au beurre de yak salé…) est distribuée gratuitement à tout le public présent, ici on mange avec les mains.

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A Srinagar, capitale du Jammu et Kashmir indien, Ummar nous accueille dans la (très grande) maison familiale où vivent une vingtaine de personnes, des grands parents jusqu’aux petits enfants ! Nous en apprenons beaucoup sur l’arrivée de l’islam dans cette région (qui a supplanté le bouddhisme), sur la situation politique qui pousse les gens à avoir 6 mois de stock de nourriture chez eux (aussi dû aux hivers assez rigoureux), sur les relations familiales bien différentes de chez nous…


Sur le lac Dal, les « shikaras » remplacent les voitures pour se déplacer, rentrer de l’école, aller au marché (flottant) ; et de nombreux house-boats accueillent les touristes, les couples en lune de miel,… dans une ambiance de film.






Sophie :
Je vous avais promis des nouvelles de la petite école pakistanaise que nous parrainons en tant que famille : elle va s’agrandir, gagner deux nouvelles classes… et les élèves auront des bancs et des tables dès la rentrée ! Nos amis d’IRDO, l’association qui gère cette école (entre autres) ont bien avancé dans leur website : il est encore en cours d’élaboration mais vous pouvez aller y faire un petit tour ! Pour l’école suivre le lien de Ujala school sur : www.irdo.org.pk (nous n’avons pas encore eu l’occasion d’aller voir le site, dites-nous si vous avez des difficultés).
Et si vous avez envie d’aider cette école, même avec un seul petit euro (cela permet de donner l’allocation d’un élève pendant une semaine !), vous pouvez m’envoyer un mail avec votre « promesse de don », on s’occupera de tout cela à notre retour ! (Je dois encore finaliser la procédure de transfert sécurisé de fonds avec ce beau pays qu’est le Pakistan et qui n’abrite pas que des personnes inspirées comme notre ami Saqib !!!)
Notre halte à Islamabad est surtout un marathon diplomatique car nous courons les consulats pour obtenir les visas nécessaires à la suite du voyage. Thibault en profite pour préparer très activement son bac de Français, bien motivé par François….

…. Et tous les soirs, pour supporter la chaleur de la pré-mousson, on fait une « mango party » avec nos amis : il y a 7 variétés de mangues à goûter et on peut vous dire que c’est un délice ! Impossible de dire qu’elle est la variété la plus savoureuse !!!

Bon appétit à tous et à bientôt, on espère avant un mois !
Bon été, bon repos !